

Les oreilles de l’ancien président de l’Agglo de Château-Thierry, Étienne Haÿ, sifflent sans aucun doute lors de chaque prise de parole de son successeur, Sébastien Eugène, lorsque ce dernier évoque la situation financière de la collectivité et plus globalement les services qui battent
de l’aile.
Étienne Haÿ souhaite rendre compte à la population de l'ambiance qui règne au sein du Conseil communautaire de l’Agglo.
« Le duo Mohamed Rezzouki-Sébastien Eugène, ou l’art de rejeter la faute sur les autres
Depuis ma démission au poste de président de la Communauté d’agglomération de Château-Thierry, fonction que j’ai occupé 7 ans, les propos et
les méthodes du nouveau président ne cessent d’attaquer les choix collectifs que nous avons pris au cours de mes deux mandats.
Sébastien Eugène avait alors crié au loup sur les pistes de travail nécessaires pour redresser la situation financière de l’agglo (tarification, hausse
des impôts, optimisation des services, optimisation des dépenses), ce qui a amené à une crise politique.
J’assume ma démission après le vote du budget 2024, la majorité des élus souhaitaient un changement, c’était de ma responsabilité.
Un an plus tard, après avoir fait voter le transfert de l’école de musique de Château-Thierry, le nouveau président transforme la réalité et communique largement sur un déficit de l’agglo. En
cause : l’ancien président évidemment. Tout ça pour ça ?
Raymond Aron écrivait « Le choix en politique n'est pas entre le bien et le mal, mais entre le préférable et le détestable. »
Le binôme aux manettes de notre communauté, incarné par Sébastien Eugène et Mohamed Rezzouki, a choisi le détestable.
À la fois sur le fond, en grossissant le déficit (pourtant clairement expliqué par un audit commandé par leurs soins, refusant mes demandes de saisine de la Chambre Régionale des Comptes et
sans chiffres à me fournir pour plus de transparence sur les propos tenus) car ils ne veulent pas assumer leurs choix politiques.
Et bien sûr, sur la forme.
Une ambiance délétère règne au sein du conseil communautaire : à chaque proposition constructive d’un maire, le président ou son premier
vice-président (de fait) reprend la parole avec une attitude condescendante, méprisante pour éteindre les débats et peser ainsi sur l’envie d’autres
élus à s’exprimer à leur tour. Des débats fermés qui ne laissent aucune place aux alternatives que celles de taxer massivement la population
par l’augmentation tarifaire des services publics « rentables » et de la fiscalité : Un bel exemple de démocratie participative !
Sans fondement, Mohamed Rezzouki s’est permis de m’attaquer, non pas sur mes propositions politiques mais sur ma vie professionnelle. Il faut rappeler que chaque élu membre de cette assemblée est envoyé par les habitants pour alimenter le débat et mener des actions qui correspondent
aux attentes du territoire. On ne siège pas là pour se faire agresser gratuitement.
À l’heure où la violence explose sur notre territoire, nos élus se doivent d’être exemplaires pour transmettre des valeurs de respect, de tolérance,
de sincérité, d’ouverture pour le mieux vivre ensemble.
Aujourd’hui, le compte n’y est pas. J’espère et demande que nous puissions rapidement travailler à l’avenir de notre territoire tant les sujets sont nombreux et urgents dans les secteurs économiques, sociaux, environnementaux.
Et ne plus transformer nos assemblées en règlement de comptes. »
DB
Crédit photo : Archives/Axomois Production
Écrire commentaire