Destination la Grèce. Tsouknida - Grandfontaine

Lundi 24 juin 2024. Il n'est plus ici question de vélo, mais il nous faut bien prendre le chemin

du retour. Après un dimanche passé avec les amis, et partagé entre plage, restaurant, balade,

achat de menus souvenirs, nous rangeons le lundi matin nos affaires dans la Daciamobile,

et les bicyclettes sur le porte-vélos.

Une fois nos adieux faits aux amis qui nous ont si gentiment accueillis, nous prenons une nouvelle fois la direction du port d’Igoumenitsa, pour embarquer sur un très beau ferry de la compagnie Minoan. Le bateau part à 14h00 précises, comme prévu, ce qui semble remarquable d'après

la réputation de cette compagnie.

Arrivés à Brindisi, nous parcourons une quarantaine de km pour rejoindre le gîte du soir dans la superbe petite ville médiévale de Carovigno.

Le logement est plein centre, en pleine zone piétonne et ne possède pas de parking. Nous démontons donc les vélos de leur support pour

les prendre avec nous. Étonnamment, ce gîte est au-dessus d'un restaurant grill au feu de bois où nous avons très bien mangé d'ailleurs.

Ce restaurant avec son four sert également de boulangerie, qui fournit pain et gâteaux pour le très bon petit déjeuner du matin !

Mardi, c'est le début de notre longue remontée vers le Nord, presque 900 km pour cette étape, jusqu'à un très beau gîte perdu au milieu

de la campagne milanaise et de ses nuées de moustiques.

Une dernière pizza, une très bonne nuit presque fraîche, et il est temps de reprendre notre voiture qui piaffe d'impatience à l'idée de parcourir

les 850 derniers kilomètres jusqu'à la Picardie.

Avant de partir, nous échangeons longuement avec la propriétaire du gîte, intrigués par son français presque parfait. Nous apprenons ainsi qu'elle fut une spécialiste de la physique nucléaire, qu'elle a vécu cinq ans à Aix-en-Provence, qu'elle parle cinq langues : l'allemand car elle est née dans la Sarre, le français, l'anglais, l'italien, et le sanscrit car son mari est indien.

Après cette rencontre captivante avec un tel symbole de tolérance et de diversité, il nous reste une dernière ligne droite de 850 km à travers trois pays pour atteindre, vers 19h30 notre hameau Valcampanien préféré.

// Destination la Grèce //

Les chiffres

1293.64 : Total km
3820 : Total km parcourus en voiture
16910 m : Total dénivelé positif
27 : Nuits en hôtel ou gîte
3 : Chez des amis
1 : Camping
16 : Nombre d'hôtels ou gîtes
2 : Crevaisons
2 + 4 : Sauts de chaîne
7 : Chiens agressifs
6 par personne : Ouzos avec glaçons
15 : Baignades en mer
4 : Baignades en piscine

Nos plus sincères remerciements à : Jean-François et Béatrice pour l'accueil à Tsouknida, Dom et Pascale pour la diffusion dans Axomois, Alain, Raf et Capu pour avoir nourri le chat en notre absence, au passant inconnu pour son aide pendant la crevaison et le transport en pick-up, à tous les grecs pour leur gentillesse (sauf un), à tous ceux qui nous ont suivis et/ ou encouragés via les réseaux sociaux, à tous ceux

qui nous ont fait un petit signe en nous croisant sur la route, aux concepteurs de l'application Komoot qui nous a permis de découvrir

de merveilleux endroits.

Bien évidemment, nous ne remercions pas : les chiens errants agressifs, le c...rd du premier jour qui nous a obligés à faire demi-tour

à 10 m de la route que nous souhaitions atteindre, les établissements qui accaparent à des fins mercantiles les vues sur des sites sublimes,

les bétonneurs forcenés de la bande littorale , les dérives du tourisme de masse, les conducteurs qui nous ont frôlés avec leur voiture,

les gros dégueulasses qui abandonnent leurs déchets n'importe où.

Que retenir de ce beau voyage ?

1. Le soleil

Bon, c'est vrai, nous étions venus pour le trouver, il était bien là. Et même un peu trop la dernière semaine qui a vu le mercure dépasser

les 40 degrés.

2. La mer

Bien bleue. Pas de mal à la trouver non plus. Parfois très facile d'accès avec nos vélos jusqu'au bord de l'eau. Mais aussi parfois atteignable avec un très fort dénivelé qui se paye au retour.

3. Les gens

Très gentils et très souriants. Toujours prêts à nous aider ou nous rendre service. Bien sûr, encore plus sympas et naturels en dehors

des zones touristiques.

Une mention quand même au personnel des hôtels, où on a toujours su nous trouver une solution pour nous accueillir avec nos vélos.

4. La nourriture

Un peu standardisée dans les zones touristiques, mais souvent de bonne qualité, bon marché et parfois cuisinée à la demande.

5. L'ouzo

C'est frais, parfumé et pas cher, mais il ne faut pas en abuser. C'est d'ailleurs pareil pour le vin blanc, et pour les quelques bières nationales.

6. Le trajet

La Grèce est un pays montagneux. Les pourcentages sont parfois importants, et ça pique un peu, même avec une assistance électrique !

Certaines routes ne sont pas goudronnées du tout, et celles qui le sont, n'ont pas toujours un revêtement digne d'un billard.

L'application Komoot, très pratique pour les cyclistes, a été parfois à la peine, en nous envoyant sur des chemins à peine carrossables.

Mais elle nous a aussi redirigés vers les très rares pistes cyclables.

Enfin, nous redoutions un peu les habitudes de conduite du pays, mais à part quelques imprudents, ceux qui nous ont dépassés nous ont généralement respectés.

Seul réel point noir : la gestion des déchets, ou plutôt l'absence de gestion, qui se retrouvent en quantité au bord des routes et le long

des chemins. Le tri sélectif est totalement inexistant, et le ramassage des poubelles peine à suivre le rythme de leur remplissage.

En conclusion de cette conclusion

Les voyages formant la jeunesse, nous allons essayer de le rester aussi longtemps que possible. Nous avons pris beaucoup de plaisir

tout au long de ces journées de découvertes et de rencontres, et d'immersion au cœur d'un pays loin de notre Picardie.

Nous n'avons plus maintenant qu’à préparer notre prochaine aventure.

MM

Crédits photos : FMM