Élue départementale du Sud de l’Aisne et siégeant encore dans de nombreuses instances
de ce territoire, Michèle Fuselier « se sent aujourd’hui interpellée et inquiète de
la situation politique actuelle qui n’est pas sans rappeler d’autres époques ! »
La vice-présidente du Conseil Départemental de l’Aisne apporte sa contribution par « une réflexion qui m’anime, confortée par des événements dont je suis témoin régulièrement ».
Un président sous influence ?
En retrait de la CARCT depuis que j’ai quitté mes fonctions d’élue locale et intercommunale en 2020, je veille à rester volontairement muette
par respect pour mes successeurs, tant à la commune de Brasles qu’à l’Agglomération.
Aujourd’hui pourtant, je suis particulièrement surprise
et inquiète de la tournure que prennent les événements politiques dans le Sud de l’Aisne.
On n’est pas obligé de s’aimer en politique, mais nous sommes les « obligés » de nos mandats jusqu’à leur fin. Notre boussole est d’œuvrer,
au-delà de nos différences, dans l’intérêt d’un territoire et de ses habitants pour son développement. Et dans un contexte de raréfaction
des ressources financières et du poids insupportable de
la fiscalité pour nos concitoyens (dans un contexte inflationniste), le travail en commun, la mutualisation des moyens et le partage des responsabilités sont une exigence
!
Nous nous y étions engagés en 2017, lors de la fusion
des 5 Communautés de Communes, dans un pacte de développement fiscal et financier du territoire.
Une Communauté d’Agglomération, si grosse soit elle, sans la ville-centre et son maire n’est qu’un corps inerte sans cœur ni poumons !
Tous les habitants du Sud de l’Aisne le savent bien, eux qui utilisent quotidiennement les services et les équipements de la Ville (sans en payer
les impôts).
Oui le débat est difficile. Mais le débat est
nécessaire pour la prise de décisions démocratiques.
Par contre, l’Agglo ne doit pas être le bras armé d’une vendetta sans fin contre la ville-centre et son maire. Se servir de l’Agglo pour effectuer
les basses besognes n’est pas digne pour la CARCT si elle l’accepte !
On l’a déjà vu pour le Conseil de Surveillance de l’hôpital dans lequel je siège (au titre du Conseil Départemental) avec la confiscation du siège
de président au profit de l’Agglo.
D’ailleurs le dernier en date a vu proférer, par l’ex député, des menaces intolérables contre la Ville de Château-Thierry et contre un syndicat
(« pour leur régler leur compte » !) sans que le Président (VP de l’Agglo) n’y trouve à redire. Et on voit que le Président de l’Agglo vient de « régler son compte » au maire de Château-Thierry !
Je pensais révolu un passé trop longtemps marqué par de
nombreux clivages politiques paralysants ! Apparemment il n’en est rien.
Alors, faisons tout pour que la CARCT et la Ville travaillent ensemble pour une politique ambitieuse de développement du Sud de l’Aisne.
La place du maire de Château-Thierry (ville-centre de plus de 15000 habitants), est définitivement dans un exécutif apaisé d’un tel échelon territorial !
Michèle Fuselier
Vice-Présidente du Conseil Départemental de l’Aisne
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