Road To Rome Jour 21 : le retour

Après une bonne nuit de récupération, nous nous élançons à vive allure sur la strada statale 25, en direction du Mont-Cenis,

où notre voiture nous attend sagement depuis trois semaines.

Nous atteignons rapidement un bon 8 km/h, que, par prudence bien sûr, nous éviterons de dépasser pendant toute l’ascension.

En ce dimanche ensoleillé, la route prend des allures d’autoroute, et nous sommes dépassés incessamment par des voitures et

de très nombreuses motos. La pente est parfois sévère, mais la propriétaire du gîte a accepté de nous garder nos lourdes sacoches jusqu’à cet après-midi. C’est sans doute ce délestage qui nous permet d’atteindre de si folles vitesses.

Après environ 2 h de grimpette, nous quittons la grande route pour un joli chemin qui nous permet de passer sur le barrage,

et de faire un dernier pique-nique face au lac bleu du Mont-Cenis. Une dernière montée, un dernier saut de chaîne à 500 m

de l’arrivée et nous pouvons récupérer nos clefs au gîte du premier soir.

Cette aventure terminée, il est temps d’en faire le bilan : 1004 km parcourus dont 980 en Italie, 12650 m de dénivelé positif,

1 crevaison, 1 casse de chaîne,  2 chutes sans gravité ; 50mm de pluie, 5 kg de pizzas, 10 kg de pâtes, 475 g de glaces diverses,

10 l de bière.

Au-delà des chiffres, attention, certains sont totalement estimatifs voire fantaisistes, ce que nous retiendrons, c’est essentiellement

le plaisir de la découverte. Un vrai plaisir que de découvrir de nouveaux et superbes paysages, des villages et des monuments magnifiques. Le plaisir de l’effort partagé, même dans les moments un peu plus difficiles, car l’Italie sur la via Francigena, ça monte souvent, sur des routes ou des pistes parfois assez dégradées.

Le plaisir très fort ressenti en roulant sur une voie Romaine qui n’a pas bougé depuis 2000 ans, le plaisir de s’émerveiller de la cathédrale de Sienne, des tours de San Gimignano, de l’arrivée à Rome. Nous avons aussi apprécié les nombreuses rencontres et échanges avec tous ces gens venus des quatre coins du Monde parcourir cette voie avec leurs propres motivations.

De même, nous avons été superbement accueillis, non seulement par tous ceux qui nous ont logés, mais aussi par l’immense majorité des Italiens que nous avons croisés.

Ces trois semaines nous prouvent également que, même à plus de 60 ans, on peut se fixer des objectifs ambitieux et prendre

du plaisir à les atteindre !

Nous remercions tous les lecteurs de ces trois semaines de chroniques quotidiennes, et serons ravis d’échanger avec eux s’ils

le souhaitent. Enfin, tous nos remerciements à Axomois pour la diffusion quasi instantanée de ces textes, photos et du fameux Relive qui va avec.

Le Relive tant attendu est ici.

Madjid et Françoise