Un projet, porté par l'association "Paysages et Sites de la Grande Guerre" et les régions belges de Wallonie et de Flandres,
a pour ambition l’inscription des sites funéraires et mémoriels de la Grande Guerre
au Patrimoine Mondial de l’humanité.
Près de 140 de sites sur la zone du front Ouest qui s’étendait de la mer du Nord à la frontière franco-suisse ont été choisis.
Le Mémorial des batailles de la Marne 1914-1918 de Dormans fait partie des sites choisis.
Ça coince en 2018
La Belgique et la France ont soumis ce dossier de candidature en 2017. L’UNESCO a mis celui-ci sous le coude en 2018. « Dans sa décision 42 COM 8B.24 (Manama, 2018), tout en rappelant les réserves exprimées concernant l’inscription de sites liés à des mémoires négatives,
le Comité a décidé d’ajourner l'examen de la proposition d’inscription des Sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale (Front Ouest), Belgique et France, jusqu’à ce qu’une réflexion globale ait eu lieu et que le Comité en ait débattu à sa 44e session et ait décidé si et comment des sites associés à des conflits récents et à d’autres mémoires négatives et controversées pourraient se rapporter à l’objet et au champ de la Convention du patrimoine mondial et de ses Orientations ».
Ça repart en 2023
De session en session, de décision en décision, un nouvel examen de la candidature « Sites funéraires et mémoriels de la Grande Guerre. Front Ouest » aura lieu lors de la 45ème session élargie du Comité du Patrimoine Mondial qui se tiendra du 10 au 25 septembre 2023 à Riyad, la capitale du Royaume d’Arabie Saoudite.
Il a dit !
« Il n’y a rien de gagné, loin s’en faut. Mais l’espoir est revenu avec l’intérêt porté par des nations africaines… d’anciens dominions britanniques
et l’Afrique de l’Ouest Francophone. Et puis, on a peut-être une « chance », effectivement, le fait que la présidence de l'Organisation mondiale
qui doit délibérer ne soit plus confiée à la Russie tel que c’était prévu (pour les raisons que l’on sait).
Mais ça discute toujours sur la notion de reconnaitre ou pas des sites de conflits récents, car pour certains, cela pourrait être la porte ouverte
à d’autres plus contestables.
La VUE (Valeur Universelle Exceptionnelle) est donc un peu revisitée par rapport au dossier initial. À suivre ! Et si c’est accepté, rien ne sera gagné pour autant pour le Mémorial de Dormans qui devra encore prouver qu’il apporte bien une compréhension renforcée de cette VUE.
Bref, on va croiser les doigts mais pas seulement. Il y a beaucoup de travail à faire et le Département (la collectivité départementale) est une ressource importante de la Mission UNESCO qui œuvre au niveau national, avec en particulier Mme Damien, Professeur émérite, et Serge Barcellini, Président du Souvenir Français, que je connais très bien tous deux et sans lesquels il y a longtemps que l’on aurait lâché l’affaire.
Et il y a urgence, car ensuite, rapidement, en France, on va être en concurrence avec les plages du Débarquement en Normandie ».
(Christian Bruyen, Président du Conseil départemental de la Marne, Conseiller municipal de Dormans).
DB
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