Communiqué de Sébastien Eugène maire de Château-Thierry.
Mondialisation et nation peuvent être réconciliées avec plus de justices sociale et territoriale
« Ce dimanche, les Français ont placé Emmanuel Macron en tête des suffrages, ce qui n’était pas arrivé depuis longtemps pour un président
de la République sortant. Cela montre une adhésion, par une partie significative des Français, aux réformes menées et au projet proposé.
Il faudrait toutefois être aveugle pour ne pas observer la forte contestation qui s’est également exprimée. En particulier dans notre département de l’Aisne.
Les résultats viennent également confirmer la restructuration du clivage politique. La question de l’ouverture sur l’Europe et le monde tient incontestablement une place centrale dans ce nouveau clivage.
Mais le clivage n’est pas tant entre mondialisation et nation, qu’entre opposition et conciliation des deux.
La guerre en Ukraine devrait être suffisante pour nous rappeler la nécessité de cette conciliation. Le nationalisme conduit inéluctablement
à la guerre, première source de misère et de désespoir.
Mondialisation et nation peuvent être réconciliées, à condition toutefois que nous introduisions plus de justices sociale et territoriale.
- Justice sociale car une économie ouverte accroît structurellement les inégalités. Il ne revient donc qu’à notre nation de mettre en œuvre les mesures permettant de corriger les effets indésirables.
- Justice territoriale car la mondialisation se fait avant tout par les métropoles, augmentant de fait les écarts entre territoires urbains et ruraux. Là encore, il ne tient qu’à la solidarité nationale pour introduire plus d’équité entre territoires.
Si le « en même temps » d’Emmanuel Macron a permis de nettes avancées, le volet social n’a vraisemblablement pas été
suffisamment audible, surtout sur un territoire où le député n’a jamais donné ni d’explications ni de sens à l’action gouvernementale.
Justices sociale et territoriale devront être au cœur du prochain mandat d’Emmanuel Macron. Mais pour cela, encore faut-il que nous évitions
le pire. »
Ville de Château-Thierry
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