Depuis désormais plusieurs mois, les artisans du bâtiment axonais sont confrontés à des problèmes d’approvisionnement et des hausses importantes des prix des matériaux qui pèsent sur une activité pourtant repartie très fortement à la hausse depuis plusieurs mois. Ces problématiques s’ajoutent aux difficultés de recrutement sur de nombreux métiers en tension : couvreurs, chauffagistes, plaquistes, métalliers… Ces éléments pèsent sur l’activité mais aussi le moral de nos artisans de proximité.
Les entreprises ont subi des baisses de rentabilité du fait de la crise sanitaire, et maintenant, elles font face à d’autres
effets de la crise sanitaire, de l’entrée en vigueur de la RE2020 et de la barrière douanière instaurée sur les importations de bois canadien :
- Une hausse forte et continue des matières premières et de certains métaux comme l’acier, le cuivre, le minerai de fer, le zinc depuis
le mois de décembre 2020. Cela rend les relations commerciales et contractuelles des entreprises difficiles avec les clients qu’il s’agisse de maîtres d’ouvrage publics ou de clients particuliers. Les clients ne veulent pas payer plus cher que ce qui était prévu initialement.
Les entreprises du bâtiment qui sont en contact avec les clients finaux ne peuvent supporter à elles seules les augmentations
de prix que les clients refusent. Les clients doivent comprendre que ces évolutions à la hausse des prix ne dépendent pas des artisans, qui sont eux-mêmes victimes des hausses des fournisseurs. A
cet effet, la CAPEB de l’Aisne a proposé en juillet un courrier explicatif que chaque artisan peut remettre à ses clients particuliers pour expliquer la situation. La CAPEB accompagne également
ses adhérents à appliquer dans ses clauses contractuelles des formules de révision de prix.
- De graves difficultés d’approvisionnement sont également recensées en produits et matériaux, notamment en ce qui concerne
la filière bois, la filière métallique ou encore certains composants d’équipements. Cette pénurie de matériaux rend difficile l’approvisionnement des chantiers, le respect des plannings et donc la gestion contractuelle des marchés. Il faut savoir que
les entreprises commandent parfois les matériaux sans pouvoir disposer des prix, et les connaissent juste avant la livraison
à une date non connue au moment de la commande…ceci entraîne naturellement des retards de livraison de la prestation aux clients.
- D’importantes difficultés de recrutement pour l’ensemble des métiers du bâtiment et ce malgré les actions de la CAPEB 02 en faveur de la valorisation des métiers manuels, de proximité et non délocalisables. A ce jour, près de 500 offres d’emploi non pourvues recensées chez Pôle emploi. A ces offres, s’ajoutent également des offres de postes non visibles c’est-à-dire non déposées chez
les partenaires de l’emploi. La CAPEB de l’Aisne travaille avec les partenaires publics de l’emploi pour encourager les vocations
des jeunes et rendre les métiers du bâtiment attractifs auprès du grand public (jeunes et moins jeunes). Les évolutions sont importantes, les avantages sont nombreux (protection sociale, salaires supérieurs de 7% à ceux de l’industrie, féminisation
des métiers…) et permettent à des personnes motivées d’évoluer professionnellement au sein de structures familiales. La CAPEB
recueille les CV de candidats à : contact@capeb02.fr. La CAPEB collecte les offres en recrutement de ses adhérents
: plus de 120 offres ont ainsi pu être recueillies et traitées depuis mars 2021. Un partenariat avec les services publics de l’emploi (Pôle emploi, missions locales, CAP’Emploi, Proch’Emploi…)
est en cours pour favoriser le recrutement dans les entreprises artisanales du bâtiment.
José Faucheux, Président de la CAPEB Aisne : « Depuis plusieurs mois, le BTP connaît une flambée des prix et une pénurie sans précédent sur les matières premières et matériaux avec à la clé de graves conséquences sur l’activité des entreprises. Ces éléments se conjuguent avec les difficultés de recrutement de nos entreprises, qui ne trouvent pas de main d’œuvre. Aujourd’hui, alors que
les carnets de commandes sont remplis, les risques de pénurie et d’arrêts de chantier sont bien réels et n’ont pas disparu.
Dans ce contexte inédit, la CAPEB a rapidement tiré la sonnette d’alarme et continue d’interpeler les pouvoirs publics afin que
les entreprises puissent faire face au mieux à cette situation sur les marchés publics mais aussi en marchés privés. »
CM
Crédit photos : CAPEB Aisne
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Latour (mercredi, 22 septembre 2021 22:30)
Bonjour,
Il y a quand même un «truc» qui m'échappe : quand les cours des matières premières baissent (si, si, ça arrive), je ne me rappelle pas que la facturation finale soit inférieure au devis initial de l'artisan