[14 juillet] Vallées-en-Champagne. Une cérémonie boudée par la population

De gauche à droite : Jacques Cernet, Jean-Yves Roulot et Bruno Lahouati.
De gauche à droite : Jacques Cernet, Jean-Yves Roulot et Bruno Lahouati.

La municipalité de Vallées-en-Champagne avait convié, mercredi 14 juillet, la population à venir se recueillir devant le monument aux morts de la commune historique de La Chapelle-Monthodon.

 

Seulement dix adultes et deux enfants se sont rassemblés autour de Nelly Triconnet et Valérie

Van Gysel, conseillères municipales, Jean-Yves Roulot, maire délégué de La Chapelle-Monthodon,

et Bruno Lahouati, maire de Vallées-en-Champagne.

 

 

 

La tâche de porte-drapeau avait été confiée à Jacques Cernet, ancien combattant, en l’absence de Marcel Dartinet, maire adjoint et porte-drapeau officiel de la commune de Vallées-en-Champagne. Ce dernier assurait la présence du drapeau de la commune nouvelle dans le cadre des cérémonies du 14 juillet de la Ville de Château-Thierry.

 

Jean-Yves Roulot et Bruno Lahouati ont déposé une potée fleurie, puis l'assistance a observé une minute de silence.

 

Égoïsme et fake news

 

Le maire de Vallées-en-Champagne Bruno Lahouati a souhaité évoquer deux faits lors de son allocution : « Le 13 juillet 1789, un épisode orageux d’une rare violence dévasta toutes les cultures. Le peuple, de ce fait, a eu faim. Ce qui est étonnant à l’échelle de notre vie, à l’échelle d’une vie, est que nous avons toujours le sentiment d'être les seuls à vivre les moments climatiques  exceptionnellement violents. Mais toutes

les générations ont vécu des moments très douloureux. C’est une forme de notre égoïsme de vie. Cela fait partie de notre humanité.

 

Quand le peuple a eu faim, on a accusé Marie-Antoinette d’avoir dit « s’ils n’ont pas de pain, ils n’ont qu’à manger de la brioche ». C’était déjà une fake news. Cette dame n’a jamais dit cela. Mais à l’époque, elle était étrangère. Il est toujours plus facile d’attaquer les étrangers. Cela fait partie de la culture de notre humanité. Il faut toujours trouver des boucs émissaires dans les moments difficiles. En espérant que nous ne vivrons pas des moments climatiques plus douloureux, mais malheureusement, notre vie est faite comme cela. »

 

À l’issue de la cérémonie, les participants se sont retrouvés dans la salle communale pour la traditionnelle saucissonnade.

« Nous ne nous sommes pas marchés sur les pieds. » confie une valcampanienne. Le faible nombre de participants avait du coup facilité

la mise en place de la distanciation sociale.

DB

 

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