Premiers secours. Défibrillateur et gestes barrières

Le défibrillateur est un appareil qui délivre un choc électrique pour relancer le cœur en cas d'arrêt de celui-ci.
Le défibrillateur est un appareil qui délivre un choc électrique pour relancer le cœur en cas d'arrêt de celui-ci.

 

La pandémie de Covid-19 a changé un certain nombre de nos habitudes : Se faire la bise n’est plus la norme, de même pour le serrage des mains. Ces mesures de distanciation sociale ont également des conséquences sur la réalisation des premiers secours, par exemple lors de l’utilisation d’un défibrillateur.

 

Dans une note adressée aux organismes habilités et aux associations agréées de formation au secourisme, la DGSCGC (Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises) fait plusieurs recommandations techniques et pédagogiques, notamment face à un arrêt cardiaque.

 

 

 

 

« La survenue d’un arrêt cardiaque dans un contexte infectieux ou épidémique (covid-19) amène à prendre des mesures de protection pour le sauveteur et à adapter la prise en charge des victimes.

 

Pour intervenir auprès de la victime, l’intervenant secouriste qui réalise le bilan d’urgence vitale est celui équipé d’un masque chirurgical, d’une paire de gants et de lunettes de protection. Il doit :

  • Mettre en œuvre le défibrillateur. Se positionner au pied de la victime avant la délivrance d’un choc pour respecter une distance d’au moins 1 mètre de la face de la victime lors de la délivrance du choc. Il faut défibriller rapidement les rythmes choquables pour rétablir la circulation et éviter de recourir à une assistance respiratoire. La défibrillation est un geste sans risque d’aérosolisation ;
  •  Placer un masque chirurgical sur la face de la victime pour limiter la diffusion d’aérosols ou de gouttelettes lors de la compression du thorax ;
  •  Débuter les compressions thoraciques ;
  •  La ventilation artificielle par bouche à bouche est contre-indiquée, car elle expose le secouriste à la contamination. Toutefois deux situations sont laissées à l’appréciation du sauveteur : Le sauveteur vit sous le même toit que la victime (risque de contamination déjà partagée ou limitée) et la victime est un enfant ou un nourrisson.

La réanimation entreprise doit se poursuivre jusqu’au relais par les services de secours ».

 

Seulement 8% des victimes d'arrêts cardiaques en France sont sauvées. Un taux qui est 4 à 5 fois plus élevé dans les pays dont les lieux publics sont équipés en défibrillateurs automatiques externes (DAE), et la population formée aux gestes qui sauvent selon la Fédération française de cardiologie.

DB

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