Monthurel. Le conseil municipal défavorable à l’implantation d’une antenne mobile de 42 m de haut à 90 mètres des habitations

L’opérateur de téléphonie mobile, SFR, a pour projet la construction d’une antenne-relais sur la commune sud axonaise

de Monthurel. Le conseil municipal monthurellois est défavorable à l’implantation de cet équipement de 42 m de hauteur,

qui se situera au bord de la route départementale RD85 et à 90m du dernier terrain constructible prévu par la carte communale.

 

« Le dossier a été examiné en séance du conseil municipal, commente Vincent Vérot, le maire du bourg élu le 15 mars dernier,

nous sommes opposés à cette implantation à cet endroit précis, trop proche des habitations. Il ne faut pas oublier non plus que nous avons

une école ici. Nous sommes pour l’amélioration du réseau mobile sur la commune mais pas à n’importe quel prix. ».

 

Pour Christophe Coulon, conseiller du Directeur Général des Services au Département de l’Aisne et en charge du déploiement mobile dans le dit département, « ce site fait partie d’un investissement « en propre » de l’opérateur au regard de sa stratégie nationale d’amélioration du service au bénéfice de ses clients. Si le choix d’implantation du pylône présente des difficultés, il s’avère que Monsieur le Maire est en capacité de dialoguer avec l’opérateur car c’est le maire qui accorde ou non le permis de construire. Ce levier est utile afin que les parties trouvent

le meilleur terrain d’entente. »

 

Sauf que l’implantation de l’antenne ne fait pas l’objet d’une demande de permis de construire. Certes, le relais culminera à plus

de 12 m de hauteur, mais son emprise au sol ou sa surface de plancher sera inférieure ou égale à 2m². Du coup, l’opérateur a transmis uniquement une demande préalable en mairie.

 

« Il joue là-dessus, fait remarquer Vincent Vérot, de plus, le terrain appartient à un vigneron qui habite dans la Marne. Le propriétaire se fout de l’antenne. De toutes les façons, le Préfet va dire oui.»

 

Le maire précise que la commune de Monthurel ne percevra pas d’argent de l’opérateur pour l’implantation de l’antenne mobile

sur son territoire, à l’inverse du propriétaire du terrain.

DB

 

Artonges, La Chapelle-Monthodon et Saint-Eugène : En 2013, la défunte Communauté de Communes du Canton de Condé-en-Brie (4CB) avait proposé trois dossiers motivés au Conseil général de l’Aisne dans le cadre de l’amélioration du réseau mobile.

 

Artonges, commune déléguée de Dhuys-et-Morin-en-Brie, a vu la construction d’une antenne-relais en 2019. C’est toujours

le silence radio pour ce qui concerne l'ancien bourg de La Chapelle-Monthodon, bien que le député de l’Aisne, Jacques Krabal,

a répondu "Bientôt !" à un adolescent odonien qui lui demandait la date d’installation d’un pylône sur sa commune.

C'était le 30 avril 2016.

 

Saint-Eugène, commune située en face de Monthurel, sur le coteau opposé, pourrait-elle bénéficier d’une amélioration

du réseau grâce à l’antenne mobile de Monthurel ?

 

Christophe Coulon apporte les précisions suivantes : « Il est très difficile de définir le rayon d’action d’une antenne.

Chaque antenne est unique et paramétrée pour répondre au besoin de son propriétaire, selon les problématiques identifiées :

un signal puissant 4G et un rayonnement limité, une émission orientée et resserrée pour couvrir un axe de circulation rectiligne ;

tout est possible. »