Ils sont appelés les «manips radio» et seront en grève jeudi 21 novembre. Les agents du service d’imagerie médicale de l’hôpital Jeanne de Navarre de Château-Thierry, suivent un appel national demandant une meilleure reconnaissance de leur métier. Ils dénoncent le manque d'effectifs et
de formations.
«Notre plus grand espoir serait d’être reconnus pour nos capacités et notre formation, confie Jean-Luc Plantin, agent du service d’imagerie médicale, mais notre voix est très difficile à faire entendre.
Nous sommes moins de 36000 en France...moins les assignés. Même si nous faisions une manifestation commune, nous ne serions, malheureusement, pas très visibles.»
Des perturbations sont donc à prévoir, mais «les urgences seront toutefois assurées».
DB
Les revendications du personnel du service d’imagerie médicale de l’hôpital Jeanne de Navarre
Manque d’effectifs (radiologues, cadre, manips, secrétaires...)
Le manque d’effectifs entraîne une fatigue supplémentaire avec toutes les conséquences possibles et envisageables notamment
la défaillance sur le plan sécuritaire des patients et du personnel (accidents graves, erreurs de prise en charge...).
Reconnaissance des tâches confiées
Les références exercées par chacune et chacun, le rôle de conseiller en radioprotection, la gestion des aléas du fonctionnement
du service, ne sont pas reconnus et encore moins valorisés : Mais sans cela, le service souffrirait de graves dysfonctionnements !
Arrêt de la précarité par la titularisation
Mettre en stage et/ou titulariser les collègues qui sont sous contrat, afin d’amener un climat plus serein au sein du service et reconnaître l’utilité de toutes et tous.
Prime Buzyn
Notre activité ne se limite pas à une activité planifiée : Les urgences représentent jusqu’à 50% de nos actes.
Prime Veil
Prime accordée aux infirmières car elles «piquent» les patients (prélèvements, perfusions), en moyenne 5 à 10 fois par jour.
Un manipulateur en poste préparation Scanner/IRM peut piquer jusqu’à 30, 35 patients dans sa journée !
Reconsidération salariale
Reconnaissance de nos capacités et spécificités. Nous sommes hautement spécialisés (soignants et techniques). Au même titre
que les infirmiers, nous demandons la reconnaissance de nos évolutions professionnelles et de nos spécialités.
Rémunération des heures supplémentaires
Le manque d’effectifs entraîne inéluctablement des heures supplémentaires, reportées d’année en année, faute de pouvoir
les récupérer. Récompensons le personnel en place et rémunérons-les !
Intéressement sur les activités privées et libérales
Nous subissons la charge de travail, le rythme et toutes les conséquences qui vont avec, sans aucune compensation contrairement
à nos collègues du privé qui, eux, ont des primes de rendement.
Indemnités de stage des étudiants manips (=élèves infirmières)
Les transports et la vie d’un étudiant manipulateur ne sont pas moins chers que ceux d’un étudiant infirmier : alors, pourquoi deux poids, deux mesures ?
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