Comme le veut la tradition dans le cadre des cérémonies de commémoration du 11 novembre, Jérôme Theillier, Commissaire en Chef des Armées, adjoint auprès du Chef d’État-Major particulier de la Présidence, a déposé lundi 11 novembre, une gerbe de fleurs au Mémorial
des batailles de la Marne de Dormans, au nom du Président de la République.
Jérôme Theillier a ensuite évoqué tous les "Morts pour la France" dans son allocution :
«En ce 11 novembre, nous commémorons aussi tous les morts pour la France, de tous les conflits, de toutes
les générations. De 1914-1918 à aujourd’hui, il y a une continuité. Si aujourd’hui nous vivons libres, si nous vivons en paix, c’est parce que, encore aujourd’hui, il y a des militaires, des soldats qui meurent pour la France, qui meurent pour notre liberté. Évidemment, ce n’est pas comme en 1914, 1918 où les combattants étaient ici même sur ce sol. Aujourd’hui, les combats se passent plus loin pour nous permettre d’être, ici, en paix.
Durant cette année, cinq militaires sont morts pour la France. Je voudrais rappeler leurs noms : le médecin principal Marc Laycuras, mort au Mali, le premier maître Alain Bertoncelot, mort au Burkina Faso avec son camarade le premier maître Cédric de Pierrepont, le brigadier Erwan Potier, morts des suites de ses blessures contractées au Liban, et le brigadier-chef Roman Pointeau qui est du 1er Régiment de Spahis mort pour la France.»
Un mémorial dédié aux militaires morts en «OPEX»
Jérôme Theillier a annoncé l’inauguration par le Président de la République du mémorial dédié aux militaires morts pour la France
en opérations extérieures (OPEX) depuis plus de soixante ans. Aucun monument n’était en effet jusqu’à présent dédié à ces soldats.
«Il fallait réparer, je dirais, cette dette d’honneur, poursuit le Commissaire en Chef des Armées, à Paris, il a été décidé de créer
un monument national pour honorer et rendre hommage à tous les militaires morts pour la France depuis la fin des guerres de décolonisation, depuis la fin de la guerre d’Algérie, puis que les militaires français morts pendant la guerre d’Algérie ont déjà un monument aux morts.
Ce monument aux morts est donc implanté dans le XVème arrondissement de Paris et va rendre hommage à 549 militaires qui sont morts,
le dernier étant le brigadier-chef Pointeau. Ce monument a une particularité, c’est que la liste de ces 549 noms n’est pas close car la France
est toujours engagée dans des opérations dangereuses et malheureusement pour la besoin de notre défense, demain, encore, probablement, des militaires mourront pour la France.»
Le monde combattant reçu à l’Élysée
Jérôme Theillier a par ailleurs indiqué que l’ensemble du monde combattant, «à la fois les porte-drapeaux qui sont à l’Arc
de Triomphe chaque jour et à chaque cérémonie, et les présidents d’associations d’anciens combattants», est reçu par le Président
de la République en ce 11 novembre.
«Il souhaite, par-là, manifester son attachement et sa reconnaissance à tous ceux qui sont présents lors des cérémonies. Je me permets
de dire que le Président de la République, Chef de l’État, Chef des Armées, vous porte une attention particulière.» conclut Jérôme Theillier
en s’adressant au détachement de porte-drapeaux présent devant l’ossuaire du mémorial.
La cérémonie s’est poursuivie par la lecture du message de Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre
des Armées, à l’occasion de la Journée nationale de commémoration de la Victoire et de la paix et de l’hommage à tous les «Morts pour la France» par Odile Bureau, sous-préfète de l’arrondissement d’Épernay.
Une collation a clôturé cette cérémonie commémorative.
DB
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