Savez-vous ce qui se passe à l’ancienne piscine municipale de Château-Thierry ?
Un double discours : bientôt deux nouveaux restaurants de chaîne à Château-Thierry
?
Le commerce, qui fait battre le cœur de la cité, est mal en point dans la Grande rue de Château-Thierry. Beaucoup de villes françaises voient leur centre affaibli par les zones commerciales périphériques. Pour y remédier, l’État a lancé l’an dernier le plan " Action cœur de ville " au profit de 222 communes.
Mais selon un récent reportage de France Télévision<https://mobile.francetvinfo.fr/economie/commerce/video-ces-villes-qui-pleurent-leur-centre-ville-mais-ouvrent-des-grandes-surfaces-en-peripherie_3446633.html#xtref=http://m.facebook.com/> , pendant que l’État arrose
les centres villes par millions d’euros, les maires autorisent l’agrandissement des zones commerciales.
Ainsi, simultanément à l’inauguration de sa maison " Action cœur de ville ", Château-Thierry annonce, après la démolition de la piscine, l’arrivée de deux restaurants de chaîne,
" Independence Burger " et " Au Bureau ", à côté du McDonald’s.
Bien que certains en ignorent l’existence, beaucoup désapprouvent ce projet dû aux liens obscurs entretenus par la mairie avec l’investisseur BBFD-BNB. D’autres solutions sont envisageables pour faire revivre ce bord de Marne, en adéquation avec les besoins
des habitants et en concertation avec les commerces existants.
Connaissez-vous la piscine et ce qui la
menace ?
La piscine de Château-Thierry est une architecture de verre et d’acier dessinée par Olivier Vaudou et Reymond Luthi. Délaissant
les modèles-types au profit du sur-mesure, le maire Pierre Lemret choisit en 1967 deux architectes assistés des ingénieurs
Jean Prouvé et Louis Fruitet. Une structure audacieuse et épurée, en équilibre sur un portique, libère un espace empli de lumière et ouvert sur la Marne et le paysage. La piscine, livrée en 1971, publiée puis inventoriée, est devenue un emblème de la ville apprécié
des Castels.
Après sa fermeture en 2016, sans proposer de reconversion utile à tous, la mairie vote rapidement et irrégulièrement,
avec une communication minimale, la vente du terrain de la piscine à l’investisseur BBFD-BNB. Un permis de construire comprenant
sa démolition a été délivré par le maire le 29 mars 2019. Deux restaurants de chaîne accompagnés d’une micro-crèche sont prévus
à côté du McDonald’s.
Ce terrain, idéal pour les loisirs en bord de Marne, serait dédié au hamburger pas cher et saturé de places de stationnement. Hormis
la destruction d’une architecture remarquable, cette partie du poumon vert de la ville s’amenuiserait. Devenue une annexe des
zones commerciales de l’Europe et d’Essômes-sur-Marne, l’entrée de ville se banaliserait par l’accumulation de boîtes métalliques hors contexte, comme partout en France.
Notre combat
Depuis décembre 2018, notre volonté de sauver de la démolition et de reconvertir l’ancienne piscine est intacte. L’espoir est de mise
car nous sommes maintenant plus nombreux et mieux organisés. La presse, qui nous offre ses pages fréquemment, ainsi que
les réseaux sociaux ont fait connaître le sort réservé à la piscine. La piscine est devenue un sujet. Au vu de l’actualité récente et
de la campagne municipale amorcée, le débat va prendre de l’ampleur.
Cependant :
- Malgré un rendez-vous avec Monsieur Sébastien EUGÈNE le 11 janvier 2019 pour évoquer les qualités de la piscine et une entrée de ville bientôt massacrée,
- Malgré votre mobilisation (lors notamment de la pétition, un millier de signatures en trois semaines),
- Malgré une demande de classement monument historique déposée le 6 mars 2019 en cours d’instruction,
- Malgré un compromis de vente avec une ou plusieurs condition(s)suspensive(s) dont il est possible de se désengager si elles ne sont pas accomplies (sa consultation nous est toujours refusée alors qu’il a fait l’objet d’une délibération en conseil municipal),
- Malgré un budget capable d’absorber un déficit de 700 000 € grâce à un désendettement plus important que prévu (Château-Thierry vend son patrimoine pour plusieurs millions d’euros),
- Malgré un sévère tangage au sein du conseil (éviction du premier adjoint suite à un désaccord sur le vote du compte administratif lié à la piscine),
- Malgré la possibilité de retirer dans un délai de 3 mois un permis incorrectement délivré (nous allons détailler dans la presse, entre autres, une non-conformité au PLU et une suspicion de fraudes),
Le maire et son équipe maintiennent leur position par seule raison politique, contre toute logique et sagesse.
DO MI SI LA DO RÉ et la SPPEF luttent pour
la piscine
Forts de votre soutien et sûrs de faire valoir nos arguments, nous avons créé l’association DO MI SI LA DO RÉ. Son objet est plus ambitieux que la simple défense de la piscine : connaître, réhabiliter et transmettre l’architecture, l’urbanisme et les paysages du sud
de l’Aisne.
Ouverte à toutes les bonnes volontés, notre association est malheureusement trop récente pour avoir la capacité juridique
de défendre la piscine. C’est l’une des conséquences de la loi du 23 novembre 2018 (dite loi ELAN) modifiant le code de l’urbanisme
au profit des promoteurs et des bétonneurs. Elle réduit les possibilités de recours des associations en imposant une publication
de leurs statuts un an avant la délivrance d’un permis de construire.
Heureusement, notre belle piscine et notre mobilisation ont obtenu les faveurs de l’association Sites et Monuments, appelée aussi
la <http://www.sppef.fr/> SPPEF (société pour la protection des paysages et de l’esthétique de la France).
Défendre le patrimoine naturel et bâti est l’objectif de la SPPEF, association nationale fondée en 1901, reconnue d’utilité publique
depuis 1936 et agréée pour la protection de l’environnement depuis 1978.
Ce soutien de poids est une chance unique pour faire connaître et défendre la piscine. Les membres de notre association (habitants, entrepreneurs, architectes, élus) mettent bénévolement leurs compétences au service de la piscine. Mais le dialogue avec le maire
fut vain et les services d’un cabinet d’avocat sont maintenant nécessaires.
Recours déposé auprès du
tribunal
La SPPEF confie ses recours au cabinet d’avocats GENESIS <https://www.genesis-avocats.com/fr/> , spécialisé dans le contentieux
de l’urbanisme. Pendant le délai de recours des tiers de deux mois, 5 architectes et le cabinet GENESIS ont analysé le permis litigieux.
Le document du recours comprend 29 pages dont 21 inventorient les irrégularités.
En conséquence, la SPPEF a déposé le 31 mai 2019 au tribunal administratif d’Amiens un recours en annulation du permis de
construire délivré à BBFD-BNB pour les deux restaurants de chaîne et la micro-crèche. Par précaution, un référé suspensif est prévu pour empêcher la démolition de la piscine si les engins de
chantier arrivent.
L’une des irrégularités a justifié l’ouverture d’une enquête pour suspicion de fraude instruite par les conseils régionaux de l’ordre
des architectes de Picardie et d’Occitanie. Si la fraude est avérée, le permis sera annulé immédiatement par le tribunal et retiré
par la mairie.
Coïncidence, en février 2019, après deux ans de procédure, le cabinet GENESIS a obtenu l’annulation par le tribunal administratif
de Châlons du projet de zone commerciale des Forges 3 du promoteur FREY à Pierry, près d’Épernay.
Ce succès renforce notre optimisme pour l’avenir de la piscine.
Atelier ouvert à tous pour le devenir de la
piscine
Les commerçants et habitants connaissent mieux que personne le tissu économique de la ville, la vie des Castels et leurs besoins
pour demain. Vous avez probablement une opinion sur le devenir de l’ancienne piscine. Faites-la connaître ; rencontrons-nous.
Nous organisons dimanche 16 juin, de 11h00 à 17h00 sur la pelouse entre piscine et Marne, un atelier ouvert à tous sur le thème
" réflexions pour une reconversion ".
Nous informerons sur le projet de démolition et de construction de 2 restaurants de chaîne. Après une présentation de la piscine (vidéos et maquette) et un appel à idées, nous débattrons sur les propositions de reconversion. Des architectes seront présents
pour étudier des ébauches de projets.
Adhérez et soutenez financièrement notre
lutte
Une somme de 1850 €, déjà recueillie auprès de généreux donateurs, est remise comme acompte au cabinet GENESIS. La longueur et la complexité de la procédure nécessitent de poursuivre l’appel aux dons. En effet, les honoraires du cabinet GENESIS s’élèveront
à 6600 € T.T.C.
Pour nous aider :
- Donnez à la SPPEF, même symboliquement (règlement par chèque àl’ordre de la SPPEF en précisant au dos : piscine Château-Thierry) pour les frais d’avocat ;
- Devenez adhérent à DO MI SI LA DO RÉ (règlement 10 € par chèque à l’ordre de do mi si la do ré) pour agir localement.
Un don à la SPPEF permet de bénéficier d’une réduction d’impôt (délivrance d’un reçu fiscal à partir de 15 €) :
- Particuliers : 66 % dans la limite de 20 % de leur revenu (article200 du CGI)
- Entreprises : 60 % dans la limite de 5 pour mille de leur chiffre d’affaire (article 238 bis du CGI).
Ainsi, un versement de 100 € revient, après réduction fiscale, à 34 € pour un particulier et à 40 € pour une entreprise.
Pour sécuriser l’affectation des dons, la SPPEF nous demande de regrouper les chèques. Nous les envoyons en recommandé
avec accusé de réception.
Vous pouvez envoyer vos bulletins d’adhésion, règlements ou dons à :
DO MI SI LA DO RÉ – 1 route de Pargny – 02 330 Montigny-lès-Condé.
Rejoignez-nous sur Facebook :
- Page « Ancienne piscine de Château-Thierry, Vaudou et Luthi architectes » pour l’actualité ;
- Groupe « Nouvelle vie piscine Vaudou et Luthi » ouvert à toutes les propositions de réutilisation.
Votre action et votre générosité permettront de sauver la piscine de la destruction et lui donneront l’opportunité d’être reconvertie.
Rémi TURC, président.
“Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir mais de le rendre possible” – Antoine de Saint-Exupéry
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Paolo Olivari (mardi, 17 décembre 2019 11:25)
La demolizione di questo gioello di architettura moderna sarebbe un inutile un'abominio per la francia e per tutta l'umanità... Paolo (VR-ITA)
La démolition de ce joyau de l'architecture moderne serait une abomination inutile pour la France et pour toute l'humanité ... Paolo (VR-ITA)
de COLOMBEL Chantal (dimanche, 01 mars 2020 20:42)
HONTE aux élus, je fais passer l'info