L’association viticole de Vallées-en-Champagne a fêté son saint patron dimanche 27 janvier
à La Chapelle-Monthodon. Une quarantaine de participants venus des trois communes historiques, Baulne-en-Brie, La
Chapelle-Monthodon et Saint-Agnan, se sont rassemblés pour l’occasion dans la salle des fêtes du bourg.
Une baisse des ventes de champagne en 2018
Benoît Roulot, président de l’association, a accueilli vignerons et amis en ces termes : « C’est avec plaisir que nous sommes réunis pour célébrer la troisième Saint-Vincent de Vallées-en-Champagne. L’année 2018 restera marquée dans nos souvenirs par la générosité de dame Nature. Une année chaude et sèche
qui nous a permis de travailler dans des conditions plus qu’exceptionnelles, malgré un rappel à l’ordre
en juin où la pression maladie était là pour nous rappeler qu’il ne faut pas relâcher notre vigilance.
Cette brève pression ne fut que passagère pour nous laisser un été rayonnant et une entrée en vendange sans égale. Une récolte abondante, des raisins sains, un temps idéal, une combinaison parfaite pour
la réussite d’un beau millésime dans nos bouteilles.
302 millions : c’est le dernier chiffre donné par le comité interprofessionnel du vin de Champagne concernant les ventes de l’année 2018,
soit près de 1,7% de baisse par rapport à l’année 2017. Cette baisse reflète le même schéma que depuis ces dernières années. Une baisse importante des ventes en France, ainsi que sur certains marchés à l’étranger, montre que la concurrence avec les effervescents est rude.
Le prix et le marketing sont leurs principaux atouts. Mais gardons la tête haute, et continuons nos efforts dans nos démarches. Certes, il y a
un changement dans les consommations mais la recherche des consommateurs va vers des produits atypiques, de producteurs et de caractère. Il y a encore de la place pour le champagne.
La Champagne doit primer en termes de qualité. C’est pour cela que le syndicat se voit avancer et fait évoluer le cahier des charges champenois afin de se donner des objectifs concrets pour répondre aux attentes des consommateurs. Chaque viticulteur est maître de ses pratiques,
mais ensemble, nous serons plus forts pour porter le champagne et la Champagne à sa
juste valeur. »
De la typicité des trois
cépages
Le temps fort de cette rencontre conviviale a été sans conteste la dégustation de vins clairs de l’année 2018 issus des trois cépages,
le pinot noir, le pinot meunier et le chardonnay. Une belle façon de mettre à l’honneur le vignoble valcampanien qui s’étend sur
pas moins de 243 hectares. Un cocktail dinatoire a ensuite clôturé cet événement dominical.
Vallées-en-Champagne et les associations syndicales
autorisées
A Saint-Agnan, l’association syndicale autorisée (ASA) pilotée par le maire délégué Claude Picart, va prendre en charge des travaux hydrauliques et participer ainsi au rayonnement de la commune.
A Baulne-en-Brie, une ASA pour l'aménagement de l'hydraulique et de la voirie des coteaux viticoles est en cours de constitution. Le bureau va élire un président en mars prochain.
A La Chapelle-Monthodon, les vignerons sont intéressés par la création
d’une ASA.
Bruno Lahouati, maire de Vallées-en-Champagne a évoqué le sujet devant l'assistance : « Les associations existantes sont prêtes à vous accueillir. Je pense que ça ne posera pas de problème. Les conseils qui nous ont été donnés, c’est de bien faire fonctionner nos ASA existantes et regarder si on est en capacité de s’ouvrir. Si vous avez besoin d’un coup de main, Claude Picart, Alain Faye et moi-même, nous serons là pour vous soutenir dans vos démarches. »
L’élu, qui est aussi délégué Tourisme à la Maison du Tourisme Les Portes de la Champagne, a évoqué également l’accompagnement de vignerons par cette structure à Paris en 2018, lors de la fête des vendanges de Montmartre. « C’est un endroit qui accueille plus
de 500 000 visiteurs. Je vous propose d’essayer de faire rayonner les vignerons de Vallées-en-Champagne en prenant un stand partagé avec
la Maison du Tourisme et d’autres vignerons, pour que vous puissiez être représentés à cette fête. C’est un endroit où il y a vraiment un passage important de touristes étrangers. Ça permet de favoriser un développement à l’international. C’est un combat pour essayer de garder ces parts de marché. » suggère Bruno Lahouati.
DB
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