Bravant la pluie, des habitants de La Chapelle-Monthodon, Baulne-en-Brie, Condé-en-Brie et Connigis dans le département de l’Aisne, mais également de Courthiézy dans celui de la Marne, se sont rassemblés samedi 1er décembre devant le poste source haute tension Enedis de Dormans. Cette installation est le point de départ de l’alimentation électrique de ces communes.
Les manifestants voulaient ainsi mettre en lumière leur mécontentement provoqué par les microcoupures récurrentes qui empoisonnent leur vie quotidienne depuis bientôt neuf ans. Les abonnés impactés par ces dysfonctionnements souhaitent et soutiennent donc la proposition d’Éric Girardin, le député LaREM de la 3ème circonscription de la Marne. Le parlementaire, qui se rattrape aux branches après avoir gardé sous le coude pendant 14 mois le courrier d’un habitant du sud de l’Aisne l’appelant à la rescousse, vient de soumettre l’idée d’une table ronde. Comme dirait son collègue Jacques Krabal, député LaREM de la 5ème circonscription de l’Aisne, qui ne reste pas les deux pieds dans le même sabot concernant cette défaillance du service public et aime à citer Jean de La Fontaine : « Tout vient à point à qui sait attendre ».
Habitants, élus et gestionnaire du réseau électrique pourraient ainsi se retrouver à La Chapelle-Monthodon, foyer du mécontentement, pour trouver les solutions qui permettent une qualité de service digne de ce nom. « On s’assoit autour d’une table dans la salle communale et on ouvre une bouteille du breuvage local » lance un manifestant. « Même plusieurs ! » renchérit un autre. Ce bon plan est tout de même encore dans les cartons. En effet, les dysfonctionnements rencontrés par les habitants seraient bien connus du gestionnaire Enedis : Une chauve-souris, une branche.
Les microcoupures étant constatées dans leur grande majorité, le jour, il est toutefois absurde d’incriminer ces mammifères dont chacun sait qu’ils passent la plus grande partie de la nuit, non pas à mettre le bazar sur les lignes électriques, mais à se faire découper en rondelles par les pales des éoliennes. Quant aux branches, un programme d’élagage « à blanc » de la végétation située à proximité des lignes 20 000 volts a été lancé fin 2016 par Enedis Picardie, à partir du poste de Dormans. Malgré les travaux, les microcoupures perdurent.
Parmi les causes énoncées par Enedis, ne figurent pas encore les lézards. Ces derniers seront à n'en pas douter pointés du doigt par l'opérateur quand ils viendront se faire, non pas dorer la pilule, mais griller, sur les panneaux solaires de la future ferme photovoltaïque qui devrait voir le jour sur le territoire de La Chapelle-Monthodon, commune de Vallées-en-Champagne...
DB
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