Samedi 11 novembre, les habitants de Mézy-Moulins sont venus nombreux pour commémorer l'Armistice du 11 novembre 1918 et la victoire des Alliés au monument aux morts. Une cérémonie présidée par Claude Jacquin, maire du bourg.
Grand moment d’émotion et de recueillement lorsque les enfants de la commune ont lu, sous une pluie continue, les différents messages devant une foule recueillie. Tour à tour, Angélique, Noah, Illyès et Lenny se sont exprimés au travers d’une part, du message de l’Union Française des Associations de Combattants et de Victimes de Guerre (UFAC) et d’autre part, des extraits de lettres des poilus de la Grande Guerre, Jean Déléage et Étienne Tanty. Une façon de sensibiliser, dès l’école primaire, ces jeunes citoyens au devoir de mémoire.
DB et
CJ
Crédit photos : Franck Pongnan
En 1914, Jean Déléage a 38 ans, est marié, père de deux enfants et exerce la profession d'inspecteur de l'école primaire. Depuis le front, il envoie de nombreuses lettres à sa famille et, en retour, reçoit de leurs nouvelles. Ces lettres, conservées aux Archives départementales de Saône-et-Loire, portent en elles toutes les souffrances que la guerre fait endurer aux soldats et nous donnent également une idée des préoccupations quotidiennes de ceux qui sont à l'arrière.
La correspondance d’Étienne Tanty est considérable. La publication des 400 lettres d’août 14 à septembre 15 donne un livre de 606 pages. Le soldat a voulu écrire presque tous les jours : c’était comme une conversation avec sa famille. Les lettres contenaient parfois des fleurs aujourd’hui séchées, d’où le titre du livre : Les violettes des tranchées, Lettres d’un Poilu qui n’aimait pas la guerre, Paris, éditions Italiques, 2002.
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