En dépit de leur interdiction, de l’existence de collectes pour toutes sortes de
déchets et de la présence de déchèteries dans de nombreuses communes, les dépôts sauvages font toujours partie de notre paysage. La preuve !
Début décembre, environ 3m³ de déchets produits par un particulier, un auto-entrepreneur ou une entreprise sont découverts par un habitant de la commune nouvelle de Dhuys et Morin-en-Brie. Baignoire, cuvette WC, morceaux de plaques de plâtre, radiateur électrique, carrelage, seaux ayant contenu un produit du bâtiment de marque roumaine, etc… jonchent de façon méthodique un chemin communal et une parcelle agricole situés sur la commune déléguée d'Artonges.
L’incivilité est un problème récurrent. Il est parfois plus facile de se débarrasser discrètement de ses déchets plutôt que de les convoyer vers une déchèterie.
Une déchèterie était implantée à Artonges. Elle a fermé définitivement son portail le 30 septembre 2015. Les apports se font désormais sur celle de Condé-en-Brie. Le site est ouvert aux particuliers et aux professionnels résidant dans les communes de la Communauté de communes du canton de Condé-en-Brie (4CB). Le dépôt est gratuit pour les particuliers.
Le « propriétaire » de ce tas d’immondices habite-t-il dans le défunt canton, dans la Marne ou en Seine et Marne, deux départements très proches ? Telle est la question qui restera comme bien souvent dans pareil cas sans réponse. Pas vu, pas pris…
Ghislain Dadou, le maire délégué de la commune d’Artonges, a fait part de la découverte de ce dépôt sauvage à la 4CB. A ce jour, aucun enlèvement n’a été effectué.
La rédaction a interrogé le Service Environnement de la 4CB. Celui-ci indique qu'il n'est pas habilité à procéder à l'enlèvement d'un dépôt sauvage situé sur le territoire d'une commune. Il peut, par contre, accompagner les élus dans le transfert du dépôt vers une déchèterie. Ces derniers devant toutefois s'assurer qu'aucune matière dangereuse (ex : amiante) ne se trouve parmi les déchets.
Une plainte devrait être déposée dans les jours qui viennent à la gendarmerie de Château-Thierry par Ghislain Dadou. Si aucune information susceptible d'aider les enquêteurs n'est relevée dans les déchets, il est certain que la procédure pourrait être vite expédiée.
Les pollueurs ont encore de beaux jours devant eux... DB
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