Nichée au creux d’un vallon, l’église de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge de La Chapelle-Monthodon se repère de loin. Une restauration complète du clocher effectuée il y a quelques années y est pour quelque chose. Voilà que des pigeons touriers ont décidé de mettre à mal l’édifice.
Perchés sur la toiture et les arêtiers du clocher de cette église inscrite au titre des Monuments Historiques par un arrêté du 05 octobre 1920, les nombreux colombidés sont plus assidus que les fidèles.
« Suivant le temps, ils sont soit d’un côté ou de l’autre du toit »
note un odonien. Même si les volatiles ne peuvent pas pénétrer dans le clocher à cause de la pose de filets, les salissures dues aux déjections et l’acidité des fientes contribuent à
détériorer les tuiles, sculptures en pierre ;
sans parler du bouchage des gouttières de l’édifice. Une situation qui exaspère habitants du village et élus.
« A La Chapelle-Monthodon, les pigeons, ça fait 50 ans que j’en entends parler ! » tempête Claude Picart, maire délégué du bourg de Saint-Agnan. « Pour en limiter le nombre, il faut laisser entrer une chouette dans le clocher » suggère-t-il.
L'édile veut sans doute faire allusion à la chouette effraie, appelée couramment l'effraie des clochers. Par son harcèlement nocturne, c'est un allié redoutable sur les campagnes d'effarouchement.
Des pigeons sur le toit, une chouette dans le clocher, des grenouilles dans le bénitier, des ouailles sur les bancs, sans oublier quelques araignées au plafond : une véritable arche de Noé est en train de se constituer sur la place du village.
Le coq et le renard trônant fièrement au lavoir tout proche, n'ont plus qu'à rejoindre le lieu de culte et prier afin que le curé de la Paroisse Notre-Dame des Trois Vallées donne sa bénédiction à tout ce petit monde !
De nombreux systèmes, plus ou moins efficaces, s'offrent aux communes pour tenter de lutter contre la prolifération de pigeons : filets souples et cages de captures, pose de picots répulsifs, clapettes, battues, campagnes d'effarouchement... Cette surpopulation de pigeons sera à l’ordre du jour de la prochaine séance du conseil municipal de la commune nouvelle de Vallées-en-Champagne. DB
Qu’en est-il des pigeons d’en-haut ?
Un caractère important du pigeon biset domestique est sa forte sociabilité. Les individus se regroupent pour se nourrir, dormir, se déplacer, ce qui constitue une assurance de sécurité et une stratégie alimentaire.
Les pigeons sont en couple pour la vie. En ville, ils construisent leur nid douillet sous des toits, rebords de toits, cavités de bâtiments (pierre manquante dans un mur…) en y ajoutant brindilles, paille…
Un pigeon pond 2 œufs et peut le faire entre 3 et 6 fois durant l’année. Le couple couve les œufs à tour de rôle. Il faut 20 jours de couvaison. Au bout de 28 jours, le pigeonneau prend son envol et devient très vite indépendant. Vers 6 mois, celui-ci devient mature sexuellement. La population peut alors devenir très vite ingérable. Source : le web journal des piégeurs.
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