Mardi 9 août en fin d’après-midi, il y avait le ban et l’arrière-ban aux confins de l’Aisne et de la Marne, là où deux jours plus tôt un avion de tourisme s’était posé en urgence dans un champ de blé, côté Aisne.
A la limite territoriale des communes de La Chapelle Monthodon et Dormans, le Robin 400-160 avec aux commandes Damien Dehnain, chef-pilote à l’aéroclub de Château-Thierry, a décollé en présence de Laurent Olivier, sous-préfet de Soissons, accompagné de Véronique Courbrant, secrétaire générale de la sous-préfecture de Château-Thierry, d’un responsable de la Direction Générale de l’Aviation Civile / Direction de la Sécurité de l’Aviation Civile Nord (DGAC/DSCA Nord), de 2 gendarmes de la brigade de l’aéroport de Beauvais ainsi que des forces de gendarmerie de Château-Thierry, de Bruno Lahouati, maire de la commune nouvelle de Vallées-en-Champagne, accompagné de Claude Picart, maire délégué de Saint-Agnan, et enfin de Michel Brouillard, président de l’aéroclub de Château-Thierry, entouré de plusieurs adhérents de l’association.
« Il n’y a jamais eu autant de monde dans l’champ ! » a commenté un habitant du bourg de La Chapelle Monthodon venu en curieux.
La parcelle de blé moissonnée, de nombreuses vérifications techniques ont pu être alors effectuées sur l’appareil. Une piste d’une longueur de 350 m a ensuite été « préparée » par les adhérents de l’aéroclub sous l’œil expert de leur président et du représentant de l’aviation civile. Le terrain limoneux, dépourvu de pierres, sec et plat, a grandement facilité la tâche de ces derniers. Quelques trous creusés ici et là par des lapins ont été rebouchés à l’aide d’une pelle. Après avoir reçu l’avis favorable d’une part, de la DGAC/DSAC Nord et d’autre part, de la gendarmerie, le sous-préfet Laurent Olivier a signé avec un large sourire l’Arrêté autorisant le décollage de l’avion.
Ce n’est qu’aux alentours de 18h45 et après une longue procédure administrative réglementaire, que le chef-pilote Damien Dhenain a pu décoller sans encombre et sans avoir à utiliser toute la longueur de la piste. A la grande satisfaction de l’assistance. Un court survol du champ pour indiquer à celles et ceux qui avaient la tête en l’air que tout allait bien à bord et l’appareil a mis le cap sans plus attendre sur l’aérodrome du Champ Cadet.
Pas de dommages corporels pour les passagers de l’avion lors de l’atterrissage, pas de dégâts sur l’avion ni sur la parcelle de blé ; bref, dans cette histoire, tout est bien qui finit bien ! DB
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